Article rédigé par Alexandre DIMBERTON, président du GTV Bourgogne Franche-Comté et représentant SNGTV au Groupe de Travail FCO de la Plateforme ESA
Article proposé et relu par Jérôme HENTRY, référent régional Pays de la Loire pour la filière grands ruminants
Certains exportateurs vers l’Italie rapportent des difficultés de commerce liées à la vaccination contre la FCO.
Age minimal de vaccination
De nombreux vaccins imposent un âge minimal de 2,5 mois (cas des vaches immunisées), cet âge est même de 3 mois pour le SYVAZUL. Les vaches sont toutes considérées comme immunisées contre le sérotype 4 et 8, toute date de vaccination antérieure à cet âge minimum est ainsi invalide, l’export est alors refusé.
Soyez donc vigilants à l’âge du veau lors de la réalisation de la première injection (2,5 mois ou 3 mois selon le vaccin utilisé).
Réactions d'hypersensibilité aux injections d'antibiotiques sur des animaux vaccinés au préalable contre la FCO
Des cas de réactions d’hypersensibilité avec des chocs anaphylactiques souvent mortels sont décrits par des importateurs à la suite d’injections d’antibiotiques sur des animaux vaccinés notamment au SYVAZUL. Aucun lien de cause à effet n’a été encore démontré. Toutefois les importateurs commencent à mettre la pression sur les exportateurs français pour relayer cette information, ce qui a été fait par la FFCB à tous ses adhérents. Certains Italiens demandent si c’est possible pour les commerçants français de ne plus leur livrer de broutards vaccinés au SYVAZUL….
Vous trouverez ci dessous une information de l’Anses qui vous informe des dernières données scientifiques à notre disposition en sachant que la vérité scientifique se heurte parfois à la rumeur. Nous vous rappelons l’importance de réaliser des déclarations de pharmacovigilance.
« SYVAZUL BTV (qui est commercialisé en France depuis mai 2021) est mentionné dans un certain nombre de déclarations de réactions d’hypersensibilité chez des bovins, non comme ayant déclenché la réaction mais plutôt comme antécédent vaccinal des animaux affectés. Le rôle du vaccin dans la survenue de ces réactions n’est cependant pas encore établi.
Nous observons en France depuis 2020 une fréquence accrue des réactions d’hypersensibilité à des médicaments chez les bovins. Ces réactions d’hypersensibilité, allant de formes bénignes à des formes graves voire mortelles, sont des phénomènes bien connus des médicaments concernés. Ce qui interpelle à l’heure actuelle, c’est qu’à niveau d’utilisation égal, et sachant que beaucoup des médicaments impliqués sont utilisés sur le terrain depuis plus de 30 ans, ces réactions se produisent plus souvent qu’avant 2020. Les bovins peuvent réagir plus fréquemment qu’avant pour de multiples raisons, notamment génétiques, environnementales, médicamenteuses. Il est probable que le problème soit multi-factoriel.
L’ANMV a communiqué sur ce sujet et lancé une enquête sous forme de questionnaire auprès des vétérinaires praticiens. Plus récemment, en 2022, cette observation s’est étendue à d’autres pays européens. Un groupe de travail s’est formé au niveau de l’Agence Européenne du médicament pour analyser la situation au niveau européen. A ce stade nous n’avons pas de réponse quant aux raisons de cette augmentation, des hypothèses de sensibilisation ont été avancées et certains laboratoires pharmaceutiques ont lancé des études. Des médicaments très variés sont impliqués dans le déclenchement des réactions (antibiotiques dont oxytétracycline, dihydrostreptomycine, benzylpénicilline, vaccins, mais aussi antiparasitaires, minéraux). L’étude des historiques de traitement des animaux touchés montre l’utilisation de nombreux médicaments, parmi lesquels figurent des vaccins contre les mammites, des vaccins contre la BTV et d’autres médicaments. »
N'hésitez pas à déclarer ces effets indésirables !
> Déclaration auprès du dispositif national de pharmacovigilance vétérinaire