Par Brice MAYTIE, référent régional pour la section antibiotique

Aujourd'hui

Actuellement, l’utilisation des antibiotiques en médecine vétérinaire est encadrée par 3 textes législatifs :

  • Arrêté du 22 Juillet 2015 relatif aux bonnes pratiques d’emploi des médicaments contenant une ou plusieurs substances antibiotiques en médecine vétérinaire.
  • Décret N°2016-317 du 16 Mars 2016 relatif à la prescription et à la délivrance des médicaments utilisés en médecine vétérinaire contenant une ou plusieurs substances antibiotiques d’importance critique.
  • Arrêté du 18 Mars 2016 fixant la liste des substances antibiotiques d’importance critique prévue à l’article L.5144-1-1 du code de la santé publique et fixant la liste des méthodes de réalisation du test de détermination de la sensibilité des souches bactériennes prévue à l’article R.5141-117-2.

En complément, avant une antibiothérapie, les vétérinaires sont encouragés à consulter la catégorisation de l’AMEG (l’Antimicrobial Advice Ad Hoc Expert Group de l’EMA) qui classe les antibiotiques en 4 catégories en fonction de leurs importances thérapeutiques et des risques de développement de résistance.

Demain

L’année prochaine nos pratiques vont peut-être changer. Le règlement (UE) 2019/6 du parlement européen et du conseil du 11 décembre 2018 relatif aux médicaments vétérinaires doit rentrer en vigueur le 28 janvier 2022. En particulier, l’article 37 propose de définir de nouveaux critères pour la désignation des antimicrobiens qui doivent être réservés au traitement de certaines infections chez l’Homme. Le 15 septembre dernier, le parlement européen à confirmer la création de cette nouvelle classification, un groupe d’experts est en cours de travail pour remettre les conclusions avant la fin de cette année. Il est probable que deux listes d’antibiotiques seront établies :

  • Une liste d’antibiotiques strictement réservés à la médecine humaine,
  • Une liste d’antibiotiques classés en 3 catégories à utilisation soumis à certaines conditions.

Nous attendons les conclusions du groupe d’experts en espérant que la voie de nos représentants de l’ANSES et le soutien de l’ensemble de la profession via la pétition mise en ligne nous permettra de préserver nos solutions thérapeutiques.